La porte aux oiseaux (The aviary gate), Katie Hickman, Editions JC Lattès, 463 pages


Constantinople, 1599.
Une délégation de marchands anglais s’apprête à remettre au sultan une extraordinaire horloge mécanique, présent de la reine. Parmi eux, Paul Pindar porte depuis deux ans le deuil de sa fiancée Celia Lamprey, disparue en mer. Lorsqu’il apprend la présence, derrière les murs interdits du harem, d’une jeune femme ressemblant en tous points à son amour perdu, une quête impossible commence. La situation semble d’autant plus désespérée qu’au sérail une impitoyable lutte de pouvoir oppose la mère du sultan et sa favorite.
Des siècles plus tard, Elizabeth Staveley, jeune universitaire, découvre un fragment de manuscrit concernant une belle captive. Tout de suite, elle se passionne pour cette histoire tombée dans l’oubli depuis quatre cents ans. Entre amours interdites et enquête historique, Katie Hickman nous livre une grande fresque romanesque, dans le monde envoûtant d’un harem ottoman.

Mon avis : J’ai véritablement été transportée par ce roman, déjà largement salué par la presse britannique, et traduit en plus de 16 langues. Pourtant, le style n’est -à mon sens- pas fantastique, l’intrigue pas non plus épatante, mais ce roman m’a tout de même tenue en haleine au fil des pages, que je n’ai pu m’empêcher de tourner frénétiquement. En somme : une lecture fluide, vite avalée. Voici un bon livre, qui retrace le destin peu commun d’une anglaise bourgeoise qui se retrouve engeôlée dans un univers qui lui est totalement étranger, et pour lequel elle n’était pas du tout préparée …

Ce que j’ai adoré, ce sont principalement les descriptions de l’ambiance et de le quotidien au sein du harem du palais de Topkapi. Je n’imaginais pas ce que représentait la vie sur place, pour ces esclaves, ces eunuques, ces concubines qui, tous d’origines très variées, faisaient littéralement « carrière » au sein de ce microcosme, devaient s’approprier des règles de fonctionnement, de respect, de hiérarchie, de discrétion,  très codifiées. Par ailleurs, les tenues, les coiffures, les bijoux, les encens, les étoffes,  font l’objet de minutieux et savoureux portraits. En revanche, je préviens, (ne soyez pas déçus !!) en ce qui concerne le thème du harem, ne vous attendez pas à de nombreuses scènes érotico-sensuelles, on n’en trouve pas.  😉

En outre, la narration des relations diplomatiques de cette fin de XVIème siècle, entre l’Angleterre, la France, et Constantinople s’avère tout particulièrement intéressante.

Je ne classerai cependant pas ce roman parmi mes coups de cœur. Pourquoi, me demanderez-vous ? D’une part, parce que, bien que j’apprécie le découpage chapitre par chapitre vacant d’une période à une autre, j’ai trouvé que les passages concernant la chercheuse anglaise contemporaine étaient … sans grand intérêt. Ce personnage ne m’a pas franchement interpellée, et j’ai eu la sensation que la romancière aurait pu s’en passer. D’autre part, les épilogues qui ne sont pas parfaitement bouclés ont tendance à m’agacer ; et force est de constater qu’ici, c’était le cas. Katie Hickman ne se prononce pas sur la fin de son roman, et cela m’a agacée, après avoir vécu une attente terrible tout au long de ces 464 pages. Dommage ! Enfin, je n’ai pu m’empêcher de m’interroger (sans obtenir de réponse) sur le moyen de communication de l’héroïne, anglophone, avec tous les personnages qui l’entourent au sein du palais ottoman.

Je recommande toutefois ce roman, qui, malgré mon bémol, m’a plu ; en particulier pour les amateurs de livres historiques : celui-ci permet un voyage exotique et dans le temps pour 21,50 €, et ça les vaut !

Mes très sincères remerciements à la Livraddict Team ainsi qu’aux éditions JC Lattès.

A propos lapublivore

Bienvenue sur mon blog de lecture ! Juste une envie de partager mes coups de cœur, mes coups de griffe, et mon amour des livres. Je ne peux m'empêcher, de façon générale, de donner mon avis sur tout, alors maintenant, c'est officiel -en ce qui concerne les bouquins du moins- je sévis sur la toile :) Bonnes lectures à tous
Cet article a été publié dans Littérature anglaise, Partenariats, Roman historique. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

3 commentaires pour La porte aux oiseaux (The aviary gate), Katie Hickman, Editions JC Lattès, 463 pages

  1. paikanne dit :

    Pas un coup de coeur mais une bien belle découverte 🙂

  2. Novalis dit :

    Un coup de cœur pour ma part^^
    Comme toi, j’ai particulièrement apprécié les descriptions de la vie du harem ♥ qui permettent de se transposer à cette époque de l’histoire ottomane.
    Tout à l’inverse par contre j’ai apprécié les épilogues qui laisse au lecteur une part d’imagination sur le dénouement de l’histoire, même si finalement on se doute bien de ce qui arrive à Célia…

  3. 94sophie947708 dit :

    Un roman comme je les aime, mais j’attendrai la sortie en poche.

Laisser un commentaire